L'église Saint Michel

 

Le plateau rocheux sur lequel est construite l'église, peut être considéré comme une ligne stratégique de défense. Il fut peut être le centre d'un oppidum gaulois, la base d'un castellum romain, certainement le siège d'un prieuré bénédictin rattaché au XII ème siècle, à l'abbaye de Luxeuil (Haute Saône).
L'église actuelle est la chapelle de ce prieuré.

 

 A l'extérieur : On voit toujours sur le mur latéral nord, parallèle à la route nationale, e,ntre les contreforts, du XVIème siècle, de grandes arcades romanes, retombant sur des bandeaux plats. Ces arcades remontent au XIème siècle.  noter le portail Renaissance emprunté  sans doute à une façade plus ancienne qui ornemente l'entrée principale de l'église, à la base de la tour, élevé au XVIII ème siècle.

A l'intérieur : La chapelle romane du XI ème siècle a été reconstruite en style gothique au XVI ème siècle, remaniée et meublée au XVIII ème siècle. Les croisées d'ogive sont constituées par de larges nervures prismatiques.

 

 Photos Christian Thiébaut


Le portail

Cette porte en chêne massif est l'œuvre de Mr Ganiez, 
ébéniste local. C'est Mr Jules Boiteux, sculpteur-créateur 
chez Majorelle  à Nancy, qui a ouvragé cette porte.

 

La statue Saint Michel du XVIIIème évoque le patron de l'église

Un vitrail

      
fonds baptismaux

bénitier "romain" ?
 


Au XVIIIème, on ajouta le clocher en replaçant, à l'entrée, le beau portail Renaissance de l'ancienne façade. C'est de cette époque que datent les autels latéraux, les colonnettes sculptées qui formaient le narthex, sous la tribune (espace réservé aux catéchumènes), placées maintenant près de la mise au tombeau, les stalles et les boiseries du choeur, ainsi que celles des fonts baptismaux.

L'orgue


Orgue Lété (1844) - Henri Didier (1894) - Roethinger (1934)

1 clavier de 54 notes et pédalier de 18 notes. Transmissions mécaniques 
sauf pour les notes de pédale en pneumatique tubulaire.

La partie instrumentale est classée monument historique depuis le 26 octobre 1982.

Historique

- 1844 : orgue neuf de Nicolas Antoine LETE
- 1894 : transformation par Henri DIDIER
- 1934 : transformation par Edmond Alexandre ROETHINGER


 Photos Christian Thiébaut

La mise au tombeau

Cette mise au tombeau en bois polychrome 
date de la fin du15ème siècle. Cette pièce est classée de l'Ecole Rhénane.

                

D'emblée, on est frappé par la beauté de l'ensemble, l'attitude des personnages, l'expression des visages, la douceur de la polychromie, le tomber parfait des vêtements et des plis.
Mais surtout , on ne peut la contempler sans ressentir une émotion profonde, cette retenue pleine de pudeur ont quelque chose de pathétique.
Sur le corps inerte du Christ, les côtes saillantes, la poitrine creusée, la bouche entrouverte, les yeux enfoncés, tout nous parle de sa mort
Et quoi de plus bouleversant que le visage de la Vierge, sillonné de grosses larmes ! Elle ne peut détacher son regard de son fils mort et torturé, tandis que dans un geste plein de tendresse, Jean, cet autre fils désigné par le Christ, lui entoure les épaules de son bras.
Douleur profonde, également, chez les femmes : Marie Jacobé, Marie Salomé et surtout Marie Madeleine, toujours différente des autres par une touche de coquetterie..... évocation de son passé de courtisane. Elle ne porte pas le voile et laisse flotter ses longs cheveux d'ord. Ses vêtements sont plus recherchés, de même que son coffret d'aromates.
Au pied du tombeau, vêtu d'un habit de pèlerin, l'homme qui tient le linceul, a longtemps été pris pour Joseph d'Arimathie. Mais d'après une spécialiste des monuments historiques, ce serait en réalité Nicomède. Car Joseph d'Arimathie ayant offert le tombeau, trouverait plus logiquement sa place à la tête du Christ. Ce serait donc lui le personnage manquant.... victime de la révolution.
En effet, pour sauver nos statues d'une démolition certaine, de pieuses personnes les cachèrent chez elles pendant la tourmente. Mais la famille qui avait emporté Joseph prit peur. Par crainte d'une dénonciation, elle jetera la statue dans la Saône, par une nuit sans lune. Et nul n'a jamais su où elle s'en est allée...

 


 

Le cœur de l'église

 

 

Notre dame des 12 étoiles  

tableau classé de la fin du XVIème siècle 

 

Cette peinture sur métal d'une grande finesse qui figure en bonne place dans notre église, serait de la période préraphaélite et daterait du début du 17ème siècle.

D'origine irlandaise, elle aurait été récupérée en 1620 lors du sac de Prague. Le capitaine De Vernier qui épousa Jeanne de Houchain de la famille des Dubuquois, baronne d'Orchamps Vennes(Doubs) en devint possesseur.

En 1654, le capitaine De Vernier achète Monthureux et la baronne décide de transférer la madone d'Orchamps Vennes à Monthureux.

L'archevêque de Besançon, Pierre Antoine De Grammont, refuse d'abord de laisser partir cette peinture qui avait la réputation d'accomplir des miracles.
Elle guérissait, en particulier, paraît-il, les maladies mentales. Finalement, il autorise son exposition dans la chapelle du château de Monthureux.

Lorsque la baronne disparaîtra, son gendre Charles De Belrupt léguera la toile aux tiercelins de Monthureux.

Lors de la révolution, en 1791, alors que le cadre a été redoré, Madeleine Marchal, femme Labourot, achète la madone aux tiercelins. 
Le tableau fut finalement restitué vers 1830 au curé de l'époque, Antoine Gérard.

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C'est une oeuvre très belle, pleine de finesse et de tendresse. D'une main l'Enfant Jésus montre le Livre Saint, tandis que de l'autre il désigne sa Mère. 

 

Le clocher

      

                                                                                                                       Une des cloches                                 Le mécanisme                                                                  Les marteaux

 

 Photos Christian Thiébaut

 


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