Une plaquette (en vente disponible au Musée) fait la lumière sur les débuts et la fulgurante ascension, tout de courage et de tenacité du "gamin" de la forêt de Vôge, monté à Paris en 1863. A partir de 1888, avec une médaille d'or à l'exposition internationale de Barcelone, s'ouvre une période faste de récompenses, médailles et notoriété.
En orientant une partie de la productionvers la "verrerie fantaisie" émaillée, décorée, gravée, Legras s'inscrit dans une philosophie héritée du Saint Simonisme : produire du beau, à bon marché pour un art accessible à tous.

Les expositions universelles internationales de 1889 et 1900 marquent l'apogée : François Théodore Legras est désormais un notable respecté, chargé d'honneurs et de fonctions honorifiques.
Les deux usines de la Plaine St Denis et de Pantin quatre chemins tournent à plein régime, car non seulement elles fabriquent de la verrerie de qualité (dont beaucoup de vases qu'elle exporte dans le monde entier) mais aussi des articles plus simples de pharmacie, laboratoire, bouteilles pour liquoristes, limonadiers, services de table.

La guerre de 1914-1918, la mort du maître verrier (1916) relayé par son neveu Charles, lui même décédé en 1922 sonnent le glas de lère Legras. L'usine passée aux mains de Souchon-Neuverel (l'actuel BSN) continue à fabriquer sous la marque Legras et expose encore en 1924-25 (Exposition des arts décoratifs de Paris) dans une production style art déco.

La destruction des usines à la fin de la 2ème guerre mondiale en marque l'arrêt défintif.

Une visite au Musée d'Hennezel-Clairey vous fera revivre l'épopé de ce capitaine d'industrie par un ensemble de panneaux et de vitrines présentant l'éventail de la production Legras, qui par bien des aspects peut rivaliser avec Daum et Gallé.

Le hameau de la Grande Catherine à Claudon (Vosges) lieu de naissance de F.T. Legras 
(photo extraite de l'ouvrage "Legras Maître verrier des Vosges de Henri Poirier et Saône Lorraine)

Son enfance passée dans un tout petit hameau, en pleine nature, au cœur de la forêt de Darney, l'une des plus belles forêts de France, l'a vraisemblablement marqué et va devenir source d'inspiration pour ses créations axées sur la faune, la flore et surtout sur les paysages de forêts et lacustres. Âgé de 20 ans, il entre comme commis dans des verreries proches de son hameau natal. C'est là qu'il apprend son métier. A 24 ans, il quitte ses Vosges natales pour aller travailler à la verrerie de la Plaine Saint-Denis quartier de la ville de Saint Denis proche de Paris où il est embauché comme commis de nuit. 6 mois plus tard, il devient chef de fabrication et en 1866 âgé de 27 ans , il devient Directeur de la verrerie.Il fit alors construire une nouvelle usine moderne et une cité ouvrière qui au fil des années devint un ensemble industriel de près de 20 000 mètres carrés. Il deviendra Président Directeur Général de " Legras et Cie" puis " Verrerie et Cristallerie de St Denis". 

Il participa à de nombreuses expositions nationales et internationales où il fut très souvent récompensé.Il a également été responsable de la partie " verrerie  et Cristallerie de l'exposition universelle de 1900 à Paris. 

François Théodore LEGRAS est décédé le 2 août 1916 à son domicile parisien.

 SON OEUVRE

Les bouteilles à sujet 

Sur des thèmes divers comme " Jeanne d'Arc" ou plus connu les modéles " Tour Eiffel" et " Napoléon" 

De nombreuses réalisations également sur le thème des personnages de la 3° République 

François Théodore LEGRAS faisait partie des quatre maîtres verriers à la fondation de l'ART NOUVEAU avec GALLE - DAUM et LALIQUE.

Texte extrait du blog de mirabelle88.blogspace.fr