Historique
Le musée du verre et des activités anciennes de la forêt
Niché au coeur de la forêt de la Vôge, sur la
route thermale entre Vittel et Bains les Bains, le Musée d'Hennezel-Clairey
évoque 5 siècles d'activités anciennes étroitement liées au milieu.
Les verreries de Planchotte et Clairey La plupart des
verreries de Grand-Verre et de Menu-Verre, acensées en forêt de Vôge au
cours des XVe et XVIe siècles, se sont éteintes avec la guerre de Trente
Ans. Cependant, certaines verreries remises en activité et fabriquant des
bouteilles ont survécu à la période révolutionnaire. C'est aussi le
cas des gobeleteries de Planchotte et de Clairefontaine créées
respectivement en 1722 et 1730. Contrairement à la verrerie de
Clairefontaine où les familles fondatrices Schmid et Grezely sont
restées à la tête de l'usine jusqu'en 1846, les créateurs de
Planchotte Du Bois, Sauvaget et Paucheron ont cédé très tôt leurs
parts à des non-verriers, hommes de lois, marchands...
En 1834, les verriers de Planchotte sont au nombre de 40. Ils produisent journellement de 2 000 à 2 500 pièces de gobeleterie en verre blan. Les fours consomment alors 8 000 stères de bois par an. Au décès de Claude Rousseaux, c'est le fils aîné Joseph qui reprend l'usine sous la raison sociale "Rousseaux Aîné" Dans un souci de modernisation, il décide d'utiliser la force hydraulique pour actionner les tours. Il aménage donc en 1835 une taillerie, avec chute sur l'Ourche, petit cours d'eau à proximité du hameau de Clairey. Sous son impulsion, la verrerie prospère et le nombre d'employés s'étoffe : 120 en 1842. Les installations de Clairey prennent alors de l'ampleur et une deuxième annexe voit le jour en 1855. C'est de cette période que date l'appellation "Verreries de Planchotte et Clairey". Celles-ci produisent du "cristal sans plomb" et sont spécialisées dans les articles taillés pour limonadiers. Pourtant, considérant que l'emplacement de Planchotte est peu commode et peu favorable à une extension, le maître de la verrerie prend alors l'initiative de transférer la totalité des installations entre les 2 sites déjà aménagés sur l'Ourche. Les travaux commencent en 1860 et la nouvelle halle de Clairey est opérationnelle le 8 septembre 1863. Avec un four à 8 plots, il y a 12 ouvriers à chaque place, y compris les enfants, ils produisent 4 à 5 000 pièces par jour et travaillent de 2 h du matin à 12 h 30. Le dimanche, le travail est interrompu entre 8 h et 9 h.
texte de Bernard Delemontey, conservateur du musée d'Hennezel (Association Saône Lorraine) |
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l'Association Saône Lorraine