Au fil des ans...
La région de Monthureux : géographie et histoire
La Saône traverse, au niveau
du canton de Monthureux, une région profondément contrastée, marquée
par la transition et le contact. Au nord-ouest, le talus de la cuesta,
appelée improprement "monts faucille", barre l'horizon et
représente la dernière côte du bassin parisien. Plus proche de
Monthureux un ensemble de collines ( Frain, Bleurville) taillées dans
le grès suit cette ligne en parallèle. La vallée de la Saône
emprunte une dépression sableuse formant le troisième élément
géologique notable : le bassin de Darney-Monthureux, séparé de celui
de la Rochère par le seuil de Claudon. Au niveau de Monthureux, la rivière contourne le rocher gréseux en série de boucles qui obligent l'automobiliste traversant le bourg pour aller en Haute-Saône à emprunter trois ponts Le relief est médiocre et se relève progressivement de Châtillon à Monthureux puis à Darney (340 m à 450 m), mais l'impression de compartimentage, la raideur des pentes, l'encaissement de certains affluents de la Saône comme l'Ourche ou le Gras, donnent à l'environnement monthurolais une personnalité attachante et non monotone. L'érosion a singulièrement appauvri le sol : pays du grès, proche des pays du calcaire, la région de Monthureux sur Saône est par là même celle de l'eau, de la forêt et de l'herbe. La tectonique (soulèvements, faille de Tignécourt à Escles) et l'érosion firent affleurer de nombreux filons argentifères et ferrifères (forêt de Passavant et de Bleurville) expliquant les activités industrielles anciennes, mais c'est le sable et le grès qui constituent la matière première essentielle : présence de verreries jusqu'à Tignécourt, et de fabriques de meules à Monthureux jusqu'à un temps récent. Si la présence celte est plus un sujet
de recherches et de spéculations, celle de Rome est davantage mesurable
dans cette haute vallée de la Saône : d'un côté (nord-ouest) la
grande voie Langres-Strasbourg empruntant le revers de la cuesta
évoquée plus haut, de l'autre (sud-est), le grand port romain de Corre
: les diverticula entre ces deux points forts sont à l'origine de la
fortune de Bleurville, station thermale pour légionnaires, et de
Monthureux, dont le trésor archéologique visible (à la mairie) est
constitué de grandes stèles en grès : l'économique et le militaire
n'excluaient pas le culture, même si le moumental n'est plus présent
en rien. texte de Jean François Michel |
Origine de Monthureux sur Saône
L'origine
de Monthureux sur Saône n'est pas connue avec certitude. Il est probable qu'à l'époque gauloise, l'emplacement qu'il occupe aujourd'hui était recouvert par la forêt. Le nom de "Monasteriolum" (petit monastère) n'apparaît que fin du 9ème et début du 10ème siècle. On parlera ensuite de "Monstreuil", "Montreuil, "Montreux", "Montureux". Le "h" incorporé est dû à l'erreur d'un copiste sur un document qui, en 1628, écrivit "Montheureux". Lorsqu'on parle de Monthureux, on se réfère au cimetière gallo-romain et au château féodal. En fait, le site était habité depuis longtemps lorsque les romains firent la conquête de la Gaule. Le pays des Lingons, capitale Langres, auquel appartenait Monthureux s'étendait jusqu'à la Saône supérieure et l'immense forêt de Darney. Lorsque les romains s'installèrent dans la région, ils y firent construire de nombreuses voies militaires (une voie romaine venant de Langres passait par Monthureux et se dirigeait vers Baccarat). Plus tard
vinrent les francs et les burgondes et c'est de la superposition de ces
différents peuples que s'est formée la population.
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